La question de la dette, et par extension sa gestion, est selon moi fondamentale. C’est une fixation. En fait, c’est une déformation professionnelle qui occupe beaucoup mes pensées.
Il existe plusieurs formes de dettes. Tout le monde est familier avec la dette financière; pas besoin de l’expliquer. Mais il y a plein d’autres formes de dette: la dette environnementale, la dette de confiance, la dette de santé (physique et mentale), la dette technique, la dette de tâches ménagères…
Comment définir la dette? Accumuler une dette, c’est emprunter au futur. Ce qu’on emprunte détermine la forme de dette. Par exemple, lorsqu’on pollue, on accumule une dette environnementale. Lorsqu’on occupe un emploi de bureau comme le mien, et qu’on décide un matin d’annuler la session d’exercices matinale, on accumule une dette de santé. Lorsqu’on ment à quelqu’un, on accumule une dette de confiance.
Reconnaître les différentes formes de dettes qui nous entourent pour mieux les gérer peut être utile. En théorie, cela nous évite de prêcher dans l’excès. C’est aussi un excellent moyen de culpabilisation. Il est quasi impossible d’éviter d’emprunter à un certain niveau pour accomplir les tâches qui nous intéressent. Il est donc facile de développer de l’anxiété par rapport à l’accumulation de ces dettes.
Il faut donc apprendre à se permettre d’emprunter, en modération, pour ne pas être esclave de nos responsabilités. Sur ce point, j’ai encore beaucoup de travail à faire…